« LabNbook, c’est une sorte de cahier de laboratoire où on écrit tout dedans. C’est un peu, une sorte de suivi. C’est comme si on faisait un compte-rendu sur un ordinateur qui peut être suivi par les étudiants et par les profs. Ils peuvent aller dessus pour voir ce qu’on a écrit, et commenter. C’est plutôt pratique ! »
Des interviews ont été conduites par une intervenante (qui n’appartient pas à l’équipe LabNbook !) auprès d’étudiants pour le suivi du projet HTTP. On y trouve pas mal de choses intéressantes, et notamment sur les raisons qui font que les étudiants aiment travailler avec LabNbook. Ci-dessous un petit résumé, dans lequel nous avons gardé de courts verbatims qui nous semblent instructifs :
- LNB permet d’accéder, dans un même espace, aux outils nécessaires pour créer un rapport :
« Mais avec les schémas inclus, avec les tableaux, les équations, c’est tout centralisé et on peut tout faire en même temps. Franchement, c’est sympa ça. » - Les outils sont spécialisés pour le travail scientifique :
« En gros on peut faire des courbes, on peut faire nos courbes, les paramétrer nous-mêmes. Et je n’ai jamais su comment faire. Par exemple, sur Excel, je suis sûr qu’on peut le faire, mais en fait, Excel n’est pas forcément scientifique. » - LNB permet de travailler à distance :
« C’est grave cool parce qu’on peut travailler chez soi, à l’IUT, enfin de partout. Ça c’est cool ! »
« Alors que par exemple, les TP où on a LabNbook, où on ne doit pas rédiger [en même temps qu’on manipule]. Je trouve qu’ils ne sont pas trop stressants parce qu’on sait que si on n’y arrive pas, au moins on a du temps après. » - LNB facilite le travail itératif :
« Et même, écrire, je trouve ce qui est pratique avec LabNbook c’est que si jamais tu peux écrire un truc, puis tu reviens, puis tu peux réécrire au milieu après. Parce que si tu fais sur papier, tu ne peux pas. Là, de travailler à plusieurs, on peut rajouter au milieu » - LNB permet d’organiser la collaboration dans le travail de groupe :
« Je préfère LabNbook aux comptes rendus on va dire classiques parce qu’en fait, quand on fait un compte-rendu à la main, classique, on se retrouve vite à… celui qui fait le compte-rendu, limite, il ne fait pas le TP, il est en train de rédiger. »
« On se répartit les tâches. Mais ce n’est pas parce qu’on se répartit les tâches qu’on ne va pas travailler sur la question de l’autre. On se répartit les tâches, mais on s’entraide quand même. »
« Puis on peut être plusieurs sur un même fichier. [Personne n’est obligé de] quitter le logiciel pour que quelqu’un d’autre l’utilise. Là, on est tous réunis sur un même projet, on peut avancer tous en même temps, et ça je trouve que c’est super cool ! »
« En plus on peut facilement voir quand les gens ont modifié un truc ou pas. Il met que ça a été modifié, par la dernière personne qui a modifié. On peut tout voir facilement, je trouve ça très utile. » - LNB aide les étudiants
- par le guidage mis en place dans la mission (structuration, consignes, etc.) :
« C’était plus guidé sur LabNbook : ce qu’on devait faire, les questions qu’on devait aborder. Maintenant, c’est un peu moins parce qu’on nous laisse plus en autonomie sur la rédaction. Mais au début, ça nous indiquait bien ce qu’on devait faire. » - grâce aux rétroactions fournies par les enseignants :
« Des fois même, j’ai vu que l’enseignant peut marquer des choses et interagir avec nous. Des fois, ils mettent des questions qui peuvent nous guider. Par exemple, quand notre prof de physique, en l’occurrence, il faisait des annotations, sur notre compte-rendu, on y avait directement accès. Même là, par exemple, pour les révisions, on y a de nouveau accès si on veut regarder ce qui n’allait pas. Et ça, je trouve ça bien qu’on puisse avoir un retour rapide et clair. »
- par le guidage mis en place dans la mission (structuration, consignes, etc.) :
- LNB permet une grande liberté d’utilisation :
« Soit on a vraiment une page vide et on doit tout faire de A à Z. Et dans ce cas-là, c’est bien parce qu’on peut structurer, on peut organiser ça comme on veut. » - LNB est facile à prendre en main :
« Puis, c’est assez facile à utiliser et assez facile à comprendre. Il n’y a pas besoin d’avoir un manuel à côté. J’ai commencé dessus, du coup, au deuxième semestre vu que je ne faisais pas physique au premier semestre. Au début, un peu à tâtons, puis après on comprend vite comment ça marche, ce n’est pas très compliqué. »
« C’est limite plus facile qu’un Google Doc où des fois, tu as des personnes qui n’arrivent pas à ouvrir le document parce que la personne qui a envoyé, elle n’a pas mis qu’on pouvait le modifier. Là c’est automatique, donc on a tout sous la main. » - LNB permet de gagner du temps :
« Sur feuille, il y en a un seul qui écrit et des fois ça peut être lent. Ça peut ralentir. Je pense ça peut aller plus rapidement sur LabNbook. Et puis même pour les profs aussi, ça peut être plus simple. »
Sinon, de façon plus générale, voici ce que nous avons remarqué lors de nos études de suivi
- Les étudiants sont très influencés par l’attitude de leur enseignant envers LNB :
- si l’enseignant n’est pas à l’aise avec LNB ou n’est pas convaincu de son utilité, les étudiants risquent de ne pas être motivés non plus,
- les étudiants sont souvent satisfaits de la plateforme lorsque leur enseignant l’utilise pour suivre leur travail et pour leur faire des retours.
- Plus les étudiants utilisent LNB (différents TP, différentes matières), plus ils l’apprécient : la phase d’apprentissage est passée, les étudiants acquièrent des routines et le gain de temps est vraiment tangible. D’ailleurs certains étudiants regrettent que LabNbook ne soit pas utilisé de façon plus systématique dans leurs différentes UE ou de ne pas avoir la possibilité d’utiliser LabNbook de leur propre initiative en créant des rapports pour des UE dans lesquelles les enseignants n’ont pas créé de mission (ça viendra).
Pour être tout à fait honnête, il y a quand même des points négatifs évoqués par les étudiants. Les deux principaux sont :
- Des difficultés pour utiliser certains outils, principalement l’éditeur d’équations et l’outil de traitement de données :
- pour l’éditeur d’équations on essaie de débugger (mais ce n’est pas toujours facile car nous n’en sommes pas les développeurs) ;
- pour l’outil de traitement de données, une toute nouvelle version, plus complète et plus ergonomique, va arriver début 2023.
- L’impossibilité d’éditer un même Labdoc à plusieurs de façon synchrone : oui… et pourtant nous ne prévoyons pas de changer ce comportement. Conseillez à vos étudiants de faire des petits Labdocs, ça solutionne le problème !